Le glaucome à angle fermé est-il différent du glaucome à angle ouvert ?
Le glaucome à angle fermé est tout à fait différent du glaucome à angle ouvert et est nettement plus rare que celui-ci.
Quelles en sont les manifestations ?
Le glaucome aigu se traduit par une élévation de la pression intraoculaire soudaine et généralement importante qui est consécutive à une fermeture brutale de l’angle iridocornéen empêchant l’humeur aqueuse d’atteindre le trabéculum.
Cette fermeture de l’angle se traduit par des douleurs violentes souvent accompagnées de troubles digestifs (nausées, vomissements), un œil rouge, une perception éventuelle de halos colorés autour des lumières et un brouillard visuel entraînant une baisse importante et rapide de la vision.
Non décélé à temps, le glaucome aigu peut conduire à la perte de l’œil et requiert un diagnostic et un traitement urgents.
Quelles sont les sujets à risque de développer un glaucome aigü ?
Le glaucome par fermeture de l’angle survient chez des personnes prédisposées: il se manifeste surtout chez la femme , chez les sujets hypermétropes (dont l’œil est plus petit que la normale) et chez les sujets plus âgés dont le cristallin est cataracté.
Peut-on prévenir le glaucome aigu ?
Votre ophtalmologue est susceptible de dépister cette prédisposition à l’occasion d’une consultation et proposera le cas échéant un traitement au laser.
Ce traitement appelé iridotomie consiste à réaliser un petit trou dans l’iris pour éviter un blocage de la circulation de l’humeur aqueuse. Il supprimera définitivement le risque de développer un glaucome aigu et sera réalisé sur les deux yeux concernés en règle générale par la prédisposition.
Existe-il des circonstances susceptibles de déclencher un glaucome aigu ?
Le glaucome par fermeture de l’angle peut être déclenché par de nombreux facteurs induisant en particulier une dilatation de la pupille qui, à son tour, facilitera la fermeture de l’angle irido-cornéen.
Les facteurs déclenchants d’une crise aiguë de fermeture de l’angle regroupent, entreautres, un stress important, une anesthésie générale, un séjour dans l’obscurité et la prise de nombreux médicaments (antidépresseurs, barbituriques, médications prescrites dans le cadre d’une maladie de Parkinson, anti-diarrhéiques, antihistaminiques ou médicaments employés dans le traitement de la toux, du coryza, etc…). Un examen ophtalmologique peut être utile avant la prescription de ces médications.
Les notices de médicaments faisant référence à une éventuelle contre-indication en cas de glaucome se rapportent au glaucome par fermeture de l’angle et non au glaucome primitif à angle ouvert. En cas de doute, n’hésitez pas à en parler à votre ophtalmologue !