Qu’est-ce qu’un glaucome ?
Près de soixante dix millions de personnes sont atteintes de glaucome dans le monde. La moitié d’entre elles ignore qu’elle souffre de cette maladie…
En détruisant lentement les fibres du nerf optique, le glaucome peut conduire à la perte totale et définitive de la vision.
La gravité de la maladie tient à son caractère insidieux, sournois et pendant longtemps silencieux : hormis l’éventualité du glaucome aigu, le glaucome n’est pas douloureux, la vision n’est pas voilée et celle des petits détails qui correspond à notre acuité visuelle centrale est conservée jusqu’à un stade très avancé de la maladie. C’est le champ visuel, c’est-à-dire notre vision panoramique, qui va se trouver très lentement et progressivement entaché de zones moins sensibles qui vont augmenter et confluer au fil du temps, confrontant à ce moment seulement, la personne qui en est atteinte à un handicap sévère.
Les pertes liées au glaucome sont irréversibles mais la vision peut être sauvée si celui-ci est détecté suffisamment précocement.
Un examen de dépistage périodique peut vous aider à préserver votre vision !

La première photographie représente le champ visuel d’un oeil gauche sain. Le cercle noir visible sur la partie gauche de ce champ visuel représente la tâche aveugle : celle-ci correspond à l’endroit où le nerf optique quitte l’oeil et en regard de laquelle il n’y a pas de cellules rétiniennes photoréceptrices, donc pas de perception visuelle. En pratique, nous ne percevons pas la tâche aveugle, car notre cerveau n’en prend pas conscience et l’oublie.
Ce méchanisme de neutralisation sera également mis en oeuvre en cas de glaucome jusqu’à un stade avancé de la maladie.
La photographie centrale montre que si l’oeil gauche du patient fixe attentivement le point de fixation, non seulement, il ne voit pas les deux enfants qui sont normalement vus par un oeil sain, car les enfants sont à ce moment dans la partie déficitaire de son champ visuel (= parties noires sur le tracé correspondant du champ visuel), mais il n’en a pas conscience. Comme en outre, un sujet atteint de glaucome ne dirige pas le regard sur les parties déficitaires de son champ visuel, il ne remarque pas non plus les zones déformées ou les portions moins sensibles qui sont proches de ces parties déficitaires.